Nature du projet de reforestation PAMINE

Un plan de gestion durable du peuple Surui sur 50 ans

Les objectifs

Reforester 1 million d'arbres

L’objectif à long terme des Surui est de protéger leur territoire de la destruction et la reforestation d’environ 17,000 hectares, soit des 7% de leur territoire qui a été dégradé dans le passé. Depuis 2005, plus de 250’000 arbres ont déjà été plantés avec le soutien de l’association Aquaverde.

Les effets envisagés du projet à long terme sont de:

• Bénéficier à la communauté au niveau économique par la récolte et l’extraction de produits des arbres replantés et préservés.

• Régénérer des espèces épuisées par l’exploitation du bois afin de promouvoir la biodiversité et l’équilibre biologique de la foret.

• Permettre la transmission à la jeune génération des connaissances traditionnelles des plantes et de l’importance de conserver la forêt sur pieds.

• Engager tous les villages pour une adhésion plus forte à la volonté du reste de la tribu qui a choisi une alternative viable économiquement et culturellement acceptable à la déforestation et autres pratiques destructrices.

• Servir d’exemple et de modèle pour les autres peuples autochtones en Amazonie et ailleurs.

• Sensibiliser les communautés voisines non autochtones sur la nécessité et les intérêts à long terme de régénérer les zones déboisées.

Amazonie
Historique

Un engagement depuis 2004

Chef Almir se met à la recherche d’une institution pour le soutenir dans son projet de reforestation en 2004 et c’est ainsi que lors d’une recherche sur internet, il tombe sur l’Association Aquaverde…

Le projet PAMINE a été entièrement élaboré par les Surui eux-mêmes, selon leur propre philosophie de vie.

Le but de ce projet est d’engager le plus grand nombre de Suruí, à la suite de ceux qui les premiers en ont été demandeurs (les habitants du village de Lapetanha et leur leader Almir Narayamoga Suruí) dans des activités préservant la forêt amazonienne dans toute sa diversité biologique.

Le développement du projet se fera par l’exemple, les autres clans devant être convaincus pour y participer, selon leurs coutumes. Puis une fois que la tribu entière participera, le projet sera exportable par les Surui auprès des autres tribus.

Il s’agit pour cela de rendre attractif et bénéfique la plantation d’arbres, afin de démontrer à l’ensemble de l’ethnie, voire aux peuples voisins, que l’exploitation du bois et les autres activités prédatrices ne sont pas les seules solutions qui s’offrent aux Indiens face aux pressions économiques qui s’exercent sur leurs sociétés.

La restauration de la richesse de la forêt aux alentours des villages devrait permettre à la fois de réduire leur dépendance alimentaire à l’égard de la ville et leur fournir des revenus tirés d’une activité durable, tout en leur permettant de protéger l’intégrité de leur territoire forestier encore inviolé soit 93% des 250.000 hectares de la Terra indigena.

Bénéficiaires

Le peuple Surui et la planète

Le bénéficiaire local du projet est le peuple Surui dans son ensemble, la responsabilité de la mise en oeuvre incombe à l’Associção Metareilá do Povo Indigena Surui, association représentant la tribu, fondé par Almir Narayamoga Suruí et aujourd’hui présidée par Arildo Surui. Les bénéfices des produits commercialisés lui reviendront entièrement, sauf ceux de l’artisanat, qui reviennent à chaque artisan.

Néanmoins les bénéficiaires « concrets » du projet sont les habitants des villages participants. Ce sont eux qui participent à la réalisation du projet et qui, outre le salaire qui leur sera versé lorsqu’ils y travailleront, en retireront savoir et expérience en la matière, puis bénéficieront des produits de consommation directe.

Cependant le peuple Surui a conscience que la survie de l’être humain sur la planète, dépend autant que le sien de la forêt et de notre capacité à la gérer de manière consciente et responsable.

Bien-fondé

L'exemple des gardiens de la forêt

Les Terres Indigènes sont au Rondônia quasiment les seules qui aient un tant soit peu résisté à la déforestation. Il est essentiel de soutenir les Indiens qui souhaitent s’engager dans la voie de la reforestation et d’une économie durable, et ce à la fois au sein du peuple Suruí et au-delà.

De plus, les Suruí jouissent d’un grand prestige auprès des autre peuples indigènes, en tant que peuple qui a su le mieux s’organiser face aux Blancs (création d’association, investissement dans l’éducation, etc.), et actif dans plusieurs organisation interethniques. Le leader à l’origine du projet, Almir Narayamoga Suruí, a des fonctions de représentant des Indiens du Rondônia et du Brésil auprès d’instances nationales et internationales. L’implantation de ce modeste projet possède ainsi un rayonnement certain.

En 2011, le dernier petit clan de 80 personnes, le clan Makor, qui ne participait pas encore au projet PAMINE se joint au projet. Le projet proposé par les Gamebey est le seul à avoir résisté au temps!