Au point de vue de l’éducation, les villages Suruí disposent de plusieurs écoles primaires (il n’y en a pas une par village, mais tous les enfants ont accès à une école assez proche). Dans ces écoles enseignent à la fois des professeurs Suruí et des blancs, salariés par le Secrétariat à l’Education (SEDUC) du Rondônia. Certains professeurs Suruí assurent aussi des cours d’alphabétisation et de mathématiques rudimentaires pour les adultes qui le souhaitent.
Les Surui accordent beaucoup d’importance à l’éducation et quelques uns d’entre eux ont même commencé des études supérieures.
Ils y réussissent, comparativement, très bien : quatre d’entre d’eux ont réussi leur « vestibular », examen d’entrée dans une « faculté » de Porto Velho et sont les premiers Indiens du Rondônia à avoir atteint un tel niveau d’études.
Cependant le problème est que cet investissement dans l’éducation a dû se faire, du fait de l’éloignement des jeunes qu’il implique, au détriment des savoirs traditionnels, que les Suruí souhaitent préserver.
Les Suruí ont en effet subi la prédication de missionnaires évangéliques qui ont inhibé une grande part de la culture traditionnelle, interdisant fêtes et rituels. Aujourd’hui la moitié de la population environ se dit « croyante » (ce qui est souvent plus une question de politique que de foi), mais les fêtes traditionnelles reprennent timidement, les missionnaires ne résidant plus dans les villages.
L’association Aquaverde soutient activement le peuple Surui dans la recherche de moyens pour donner un meilleur accès aux études supérieures à leurs jeunes.