Situation générale
Projet de reforestation PAMINE
Saison 2019-2020
Le taux de déforestation dans la forêt amazonienne a atteint son plus haut niveau en 11 ans, selon les données du gouvernement brésilien. Environ 9.762 kilomètres carrés de forêt tropicale ont été perdus au cours des 12 mois précédant juillet 2019.C’est une augmentation de 29,5 % par rapport à l’année précédente et le taux de perte le plus élevé depuis 2008, selon l’INPE.
L’augmentation de la déforestation survient alors que le pays est sous la direction du président d’extrême droite Jair Bolsonaro qui a été élu en octobre 2018. Les taux rapides de déforestation sévère sont le résultat direct de la stratégie mise en œuvre par Bolsonaro pour démanteler le ministère de l’environnement et retirer tout pouvoir juridique à la FUNAI. Les niveaux croissants de déforestation sont causés par des activités illégales telles que le pâturage du bétail, l’agriculture, l’extraction et le commerce du bois et l’exploitation minière illégale. Le nombre d’incendies détectés par les satellites en Amazonie est le plus élevé depuis 2008. Le peuple Surui a perdu environ 25’000 hectares de forêt primaire suite aux feux criminels de 2019 principalement dans l’est de son territoire.
De plus un incendie criminel a été déclenché à Cacoal en juin sur le terrain des bureaux de l’Association Metareila Surui, qui a pu être maitrisé in extremis et a failli détruire tous les bâtiments administratifs.

Alors que les médias se sont concentrés en 2019 sur les incendies d’Amazonie, Bolsonaro a discrètement institué de nouvelles politiques susceptibles d’aider les accapareurs de terres et de faire beaucoup de mal aux forêts amazoniennes et aux peuples indigènes.
Le décret exécutif MP 910 publié le 11 décembre légalise l’accaparement de terres à grande échelle.
D’autre part, les propositions d’exploitation des ressources minières sur les terres indigènes, qui avaient été bloquées au Congrès ces dernières années en raison d’une forte opposition à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ont pris un nouvel élan sous l’administration du président Jair Bolsonaro et grâce à une législature favorable aux entreprises. Le gouvernement brésilien a fait avancer un projet de loi controversé qui autorise l’activité minière sur les terres indigènes, qui ne donnera aux communautés locales aucun droit de veto, malgré un sondage national de l’Institut Datafolha qui a révélé en juin que 86% des brésiliens sont opposés à l’exploitation minière sur les terres indigènes.
La perspective de légalisation de l’extraction minière sur le territoire Surui a contribué à augmenter les clivages au sein de la tribu Surui, qui mettent en danger l’intégrité de la terre indigène qui souffre déjà beaucoup des activités illégales de deforestation et d’extraction de diamant et d’or.
Les forces de police fédérales et de l’IBAMA ont tenté d’intervenir en juin et juillet , ce qui a abouti à une bataille rangée contre les déforesteurs et mineurs dans la région et à un retrait des forces de l’ordre qui a laissé toute la région en proie aux incendies. Les Surui ont perdu 20’000 hectares de forêt aux feux
Les menaces à l’encontre des indigènes qui tentent de protéger le territoire sont aussi en augmentation particulièrement pour les leaders tels que Almir Surui, après la dénonciation par celui-ci aux autorités au niveau fédéral qui a abouti à une nouvelle intervention le 4 novembre de la police fédérale qui a détruit bon nombre d’engins de chantier utilisés par les mineurs illégaux et les déforesteurs sur le territoire Surui.

Le projet de Gouvernance a été particulièrement essentiel pour le peuple Surui au vu de la dégradation des conditions pour les peuples indigènes et leurs territoires, particulièrement en ce qui concerne la défense des droits autochtones.
Malgré tous les problèmes de gouvernance et les pressions venant de l’extérieur rencontrés par le peuple Surui, le projet de reforestation PAMINE , de gouvernance et d’université indigène restent exemplaires et un facteur d’unification pour l’ensemble de la tribu.
Dans l’état de l’Acre ou Aquaverde soutient les peuples Ashaninka et Puyanawa, le chef des Indiens Ashaninka, Benki Piyãko, a été acquitté en mai dans une affaire pénale dont il était accusé de faux témoignage. Benki avait été mis en cause après s’être rendu à la police fédérale pour signaler une menace de mort dont il a été victime en 2014, lorsque trois autres personnes de son ethnie ont été tués dans une embuscade. Benki est passé de victime à accusé après que le procureur local en charge de l’affaire ait entendu les personnes ayant proféré les menaces, qui ont nié les accusations. Le procureur local, de mèche avec ces personnes, a inculpé Benki. L’enquête a été envoyée au ministère public de l’État, qui a accepté les arguments et dénoncé le jugement local. Par contre, les personnes ayant menacé Benki n’ont pas été ennuyées.
Les feux de 2019 n’ont détruit que 25 hectares du territoire Ashaninka dans la région de Marechal Thomaturgo grâce à la vigilance renforcée des Ashaninka.
LA REFORESTATION
L’association Metareila a mené une enquête en juin dans 9 villages afin de savoir qui allait participer à l’effort de reforestation cette année. L’insécurité et les problèmes sociaux et environnementaux auxquelles les Surui font face ont eu un gros impact sur l’implication dans le projet d’une partie de la population. Il a été déterminé qu’il ne serait possible de replanter que 25’000 arbres entre décembre 2019 et mars 2020, et que si les 50’000 pousses initialement prévues étaient produite dans la pépinières ,cela occasionnerait beaucoup de pertes. Les Surui ont donc décidé de ne produire que 25’000 pousses en pépinière et de ré-allouer une partie des ressources à l’entretien des zones reforestées par le passé, à la demande des communautés, afin de nettoyer les anciennes zones de reforestation.Les 25’000 pousses de la pépinière de Lapetanha ont été distribuées aux producteurs agricoles de 9 villages Surui ( Tikan, Lobo, Lapetanha, Joaquim, Amaral, Apeona Mereiles, Atamoya, Linha 10, et plantés dans le zones d’agro-foresterie de chaque village, mélangés dans les cultures de café et bananes, ainsi que dans les zones de forêt FSC ou sont collectés les noix du Brésil.
Actuellement, ces zones reboisées, en plus d’avoir récupéré des zones dégradées et même d’avoir ramené la faune dans ces environnements, servent également d’exemple pour les universitaires, les étudiants et les visiteurs qui veulent connaître le travail de reforestation. La communauté désire donc maintenir ces zones toujours propres.
Aldeia Lapetanha
NOM COMMUN | NOM SCIENTIFIQUE | Nombre d'arbres plantés |
---|---|---|
Castanha do Brasil | Bertholletia excelsa | 1500 |
Cerejeira | Amburana acreana | 3200 |
Ipê amarelo | Tabebuia serratifolia | 3000 |
Ipê roxo | Tabebuia avellanedae | 1500 |
Ipê amarelo | Tabebuia serratifolia | 3000 |
Itauba | Mezilaurus itauba Taub. | 1500 |
Cacao | Theobroma cacao (L.) | 1200 |
Aroeira | 2300 | |
Cedro rosa | 2300 | |
Mogno | Swietenia macrophylla King | 1500 |
Seringa | Hevea brasiliensis | 1500 |
Copaíba | Copaifera langsdorffii | 1500 |
Garapa | Apuleia Molaris | 2500 |
Cumaru | Dipteryx odorata (Aubl.) Willd. | 1600 |
TOTAL | 25'000 |
Centre Olawatawa – Linha 9
NOM COMMUN | Nombre d'arbres plantés |
---|---|
Mogno | 100 |
Cerejeira | 90 |
Açai | 75 |
Patua | 115 |
Jatoba | 92 |
Buriti | 60 |
Castanha do Brasil | 150 |
Jequitibá | 95 |
Itauba | 120 |
Cacao | 300 |
TOTAL | 1197 |
LES PARRAINAGES 2019
DONATEUR | ARBRES |
---|---|
Audemars Piguet | 25000 |
Aegerter Combustibles | 640 |
Parrainages individuels (internet) | 286 |
EFFIBAT | 200 |
Ville du Grand Saconnex | 141 |
Erik Baeriswil | 123 |
Mme Simone Crausaz | 36 |
Swiss Clinical | 34 |
Conser Invest SA | 33 |
Kala Lumen - Renato Häusler | 33 |
SINEF | 33 |
CCI Formation Nord Isère | 32 |
David Cohen | 28 |
PATCHANKA - Jelena Barraud | 22 |
HUMANAGEMENT - Sonia Weil | 24 |
DRIVE N'RACE - D. Romano | 21 |
I-Changes Consulting | 11 |
Famille Giot-Sigrist | 6 |
TOTAL | 26708 Arbres |